La circulation inter-files expérimentée sur nos routes et autoroutes
La circulation en inter-files des deux-roues se pratique de manière quotidienne que ce soit pour les motos, les maxi-scooters, ou même les 125 cm3 conduits par les titulaires d’un simple permis B complété d’une formation de sept heures. Elle s’effectue dans des conditions souvent dangereuses. En ce sens, l’année 2016 annonce un changement de droits pour les conducteurs.
En effet, au 1er février 2016, commence une phase d’expérimentation concernant la circulation des véhicules de deux-roues motorisés sur voies rapides dans certaines régions, l’Ile de France, les Bouches-du-Rhône, le Rhône ainsi que la Gironde.
Quelques règles à savoir :
Du 1er février 2016, et ce jusqu’en 2020, la conduite inter-files est donc autorisée sous certaines conditions. Le véhicule de deux ou trois roues ne doit pas excéder une largeur maximale d’un mètre afin de pouvoir circuler entre les voitures. Cette pratique est admise uniquement sur les autoroutes et routes dont la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h, et comportant deux chaussées séparées par un terre-plein central dotées de deux voies chacune. En revanche, elle est interdite par temps de neige et verglas ou lors de travaux sur la route.
Le Centre d’Etudes et d’Expertises sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) sera donc chargé d’étudier les fichiers et procès-verbaux d’accidents, les vidéos, ainsi que les témoignages recueillis afin de mesurer les bénéfices pour les usagers ainsi que les risques que ce type de circulation fait courir. Si les résultats ne sont pas positifs, la circulation inter-files se verrait interdite définitivement et sur l’intégralité du territoire français.
Cette décision apparaît comme une tentative de réponse à un véritable enjeu de sécurité routière. Selon Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité et à la circulation routière, « 98% des usagers de deux roues circulent en inter-files ». Cette pratique sera donc un nouvel aspect abordé et enseigné par les auto-écoles lors de la formation au permis moto afin d’apporter une solution au nombre de motocyclistes tués sur les routes (en 2014, 18% des victimes tuées).